Contributions pour un réseau alternatif dans Paris


Concert du MERCREDI 27 SEPTEMBRE
au bar Manhattan 52 rue Edouard Vaillant, et au terrain vague d'à côté (pour Radikal)...


RADIKAL SATAN & TG + ... sur le chemin de retour d'une tournée à l'étranger. La musique bizarre du trio polyinstrumentiste que composent les deux frères argentins et le percussioniste du groupe bordelais Chocolat Billy est toujours pleine de ressources surprenantes... le tango, atavisme incontournable, se mélange à la new wave et au rock, voire à une quantité d'autres influences improbables... Ils sont accompagnés de TG aux prestations bruitistes entre rap et drone.
Les morceaux de leur dernier disque sont écoutable sur le catalogue des Potagers Natures...

LITTLE BALLROOM (Paris) Ils sont 4 et jouent de l'accordéon, du violon et du violoncelle, de la batterie et de la contrebasse...


Quelques mots sur les imprévus du concert de ce mercredi.
Contre toute attente Radikal Satan décide de jouer en acoustique dehors sans en faire part à qui que ce soit. Il est alors environ 21h30, le petit bar est rempli, le groupe parisien vient de finir de jouer, et le concert doit se terminer à 22h. Il fait doux, les rues de Montreuil sont désertes et calmes, le trio s’installe devant un garage, entre une benne et une palissade, sur le trottoir d’en face. Petit à petit les gens affluent, mais dès les premières notes le patron du bar se fraye un chemin parmi les quelques personnes amassées, intervient atterré, ne comprend pas la tournure que prend l’évènement, interdit catégoriquement ce concert en plein air. C’est un peu la confusion, beaucoup subissent, beaucoup s’enthousiasment pour cette initiative, beaucoup aussi trouvent que c’est con, que c’est surtout foutre dans la merde les gens qui organisent, ceux qui se sont démenés pour trouver un lieu, pour avoir un « bon deal » avec le bar. Sans renoncer, ils transportent leurs affaires à quelques mètres plus loin, au fond d’un terrain vague, entre deux murs et sous un panier de basquet défoncé, ils installent des petites bougies et jouent de la musique ce soir comme ils le voulaient : dehors, dans la rue, totalement en acoustique, on faisant résonner les instruments dans ce quartier populaire tranquille où finalement personne n’appela les flics, sans contrainte ni de temps ni d’espace, avec cette poésie rare que comporte la dérive improbable d’un sentiment de liberté soudaine.
Oui ils ont sans doute grillé beaucoup d’entre nous auprès de ce lieu, ce « contrat » passé avec un patron de bar aura été (malgré un chiffre d’affaire que l’on ne peut supposé que conséquent) bien sûr trahit. Quelque part, à aucun moment ils ne se sont posés la question de savoir si c’était ok pour nous, si ce n’était pas un mauvais coup pour les personnes à qui ça faisait plaisir de les accueillir. Tout est passé à la trappe, c’était jouer dehors qu’ils voulaient, rien à foutre des potes des flics du bar de tout.
Celles ou ceux qui n’ont pas appréciés, je les comprends. C’est peut-être ingrat, pas sympa, absurde de la part de Radikal Satan. Mais ce qu’ils peuvent reconnaître aussi, c’est que ce fût magnifique.
A bientôt !

Petit bilan de cette soirée à rebondissements où une centaine de personnes se sont pointées...

261 euros récoltés (161 euros en prix libre + 100 euros refilés par le bar) :

140 euros pour le camion en tournée (TG et Radikal Satan)
70 euros pour le groupe local (Little Ballroom)
21 euros remboursements frais orga (gomorrhe/orgakliton)
30 euros soutien sono.

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